Sortie d’hiver mars 2012

 

De nombreux chatons de noisetiers, développés trop précocement ont été grillés par les grands froids. Il en reste néanmoins qui sont maintenant épanouis.
Les abeilles les recherchent dès que la température le permet.
Ils leur fournissent les premiers pollens frais de l’année.
De belles pelotes jaune clair qui vont alimenter les premiers couvains.

 

 

 

 

La présence de couvain dans les ruches incite les abeilles à rechercher le pollen, source de protéines, mais aussi l’eau dont elles ne disposent pas dans les cadres.

Elles la trouvent essentiellement dans les flaques dont il faut espérer qu’elles ne soient pas polluées.

 

 

 

 

Ces eaux non courantes sont plus tempérées et plus chargées en azote.
Elles conviennent mieux à l’élevage.

 

 

 

 

Sur la planche de vol l’activité aux belles heures de la journée est réjouissante pour l’apiculteur : Le pollen de noisetier entre abondamment, les nettoyeuses font le ménage, sortant les cadavres accumulés et les divers déchets d’opercules ou de cristaux de sucre candi non consommés.

 

 

Sur le sol, devant la planche de vol, les cadavres d’abeilles mortes pendant les journées de claustration s’accumulent.
C’est au mois de mars que les vieilles abeilles d’hivernage arrivent à la fin de leur vie.
Les premières naissances ne compensent pas encore les pertes.
C’est une période délicate, d’autant plus que les provisions sont peut être bien entamées.

 

A cette époque de l’année apicole l’apiculteur doit surveiller le poids des ruches et éventuellement compléter les provisions avec un pain de candi.Les colonies qui n’ont plus de provisions au dessus du couvain doivent aller en chercher sur les cadres de rive, ce qui n’est possible que s’il ne fait pas trop froid.

On reconnaît ces colonies lors de l’ouverture du couvre cadres.
Les abeilles sont immédiatement apparentes sur la tête des cadres.

 

Le pain de sucre candi doit être placé juste au dessus de la grappe d’abeilles qui pourra y accéder par une surface de la taille d’au moins une grosse boite d’allumettes.

Si le couvre cadre de la ruche ne le permet pas le pain de candi doit être placé directement sur les cadres avec un couvre cadres souple et une isolation thermique par dessus ou avec un nourrisseur envers.
Il existe dans le commerce du candi protéiné qui à cette époque de l’année stimulera la ponte.

 

 

 

 

 

 

 

Après une longue période de claustration les abeilles qui ne défèquent pas dans la ruche ont grand besoin de vider leur ampoule rectale.
Lorsque ce besoin est trop pressant des traces de diarrhée ornent la planche de vol, les façades et le dessus des toits.
Cette année il était grand temps que la température remonte.
Si ce n’avait pas été le cas les abeilles auraient souillé l’intérieur de la ruche causant ainsi un grave problème sanitaire.

 

 

 

 

 

 

Lorsque les provisions ne sont pas suffisantes, après que les abeilles ont consommé tout le miel à leur portée elles meurent de faim et de froid.
Dans le cas d’une telle mortalité les dernières abeilles sont toujours trouvées la tête enfoncée dans les alvéoles.

 

Pendant l’hiver il n’y a pas que pour les abeilles que la vie est dure.
Le pic vert doit lui aussi trouver sa pitance.
Il utilise des moyens très expéditifs.
Les rongeurs, quant à eux, n’ont pu rentrer car le réducteur est bien en place.

 

 

Photos : Jean-Louis PERDRIX ; commentaires : Marc FOUGEROUSE