Le nourrissement de stimulation

Il est à utiliser avec circonspection et demande une bonne expérience, non pas dans sa mise en œuvre – qui est très simple – mais dans son opportunité. L’objectif est de stimuler l’élevage pour obtenir une population importante à un moment précis, miellée en l’occurrence. D’où son autre nom de« nourrissement spéculatif » aussi.
Mais que cette miellée n’arrive pas au moment escompté quand la population est très importante, ou que les conditions météorologiques soient défavorables à ce moment là et il y aura alors un risque de perte de la colonie (famine possible, mais plus vraisemblablement essaimages multiples) ou risque sanitaire (resserrement de la grappe avec abandon de couvain).
Le nourrissement stimulant est à faire un mois et demi avant la « date-cible » choisie – rappel : il faut 42 jours pour faire une butineuse – et se fait par apport successifs et réguliers d’un sirop léger (50/50) tous les 3 à 4 jours en faible quantité (environ 0.5 l) pendant deux à trois semaines.
Ces apports doivent simuler des apports de nectar. Un nourrissement stimulant n’aura sa pleine efficacité que si la reine est capable d’accroître sa ponte (donc reine jeune et de qualité) et si les nourrices sont capables de nourrir les larves (donc produisent beaucoup de gelée royale, ce qui implique qu’elles aient du pollen – de qualité si possible ! – à disposition en quantité).
D’où la nécessité parfois de nourrir aussi avec un apport de pâte protéinée à placer directement sur les têtes de cadres du nid à couvain ; apport à faire après la deuxième semaine de nourrissement au sirop ; quantité : environ 300 gr en une fois.