Rucher-Ecole du 1er avril 2017

Première visite de printemps rapide : température 12°

La séance de Mars ayant été annulée il est impératif de maintenir celle-ci malgré la température et compte tenu du la précocité de la saison.
C’est le premier contact avec les abeilles pour les stagiaires de cette année.Points abordés :

  • Allumage de l’enfumoir.
  • Etat sanitaire.
  • Renouvellement des cires et introduction d’une cire gaufrée.
  • Centrage de la colonie.
  • Equilibrer les provisions entre les différentes colonies.
  • Si nécessaire placer une hausse.
  • Marquer la reine si on la trouve.
  • Inscrire l’état de la colonie sur le toit

Toute l’équipe des animateurs de cette séance : (De gauche à droite).
Dominique Badoil, Jean Louis perdrix, Marc Fougerouse, Bertrand Defouilloux, Philippe Simon, Yves Pardon, Gilles Toninato.

Répartis dans les six ateliers les participants vont observer la technique essentielle de l’allumage de l’enfumoir.

Les abeilles ne récoltant pas de nectar elles puisent l’eau nécessaire à l’élevage des larves dans l’abreuvoir du rucher. C’est une eau de bonne qualité récupérée par la toiture du local.

Première élément important savoir allumer l’enfumoir et produire une fumée abondante et froide.
Vous trouverez une procédure détaillée sur le site.

Recommandation importante : on ne vide pas ses cendres brûlantes après la visite, le mieux est de boucher l’enfumoir pour l’étouffer et de le vider lors de l’allumage suivant. Tous les combustibles doivent être d’origine végétale. Du foin jauni (peu azoté) est idéal pour l’allumage.

Une petite poignée de foin sec au fond de l’enfumoir sert de mèche puis on craque une allumette que l’on pose sur le foin.

Après quelques coups de soufflet pour bien enflammer la mèche on rajoute une grosse poignée de foin, sans tasser pour ne pas éteindre les flammes et on ventile pour bien attiser le foyer.

Après avoir tassé le foin on peut rajouter une poignée de granulés de luzerne si la visite doit être longue. On complète par du foin et on tasse. Pour finir une poignée d’herbe verte pour que la fumée soit fraîche.

L’enfumoir doit être tenu de cette façon. C’est un mouvement du pouce vers l’index et non l’inverse qui permet de bien  diriger la fumée.

Première opération avant toute manipulation : enfumer la colonie par l’entrée de la ruche.
Le bec de l’enfumoir doit être au plus près de l’entrée et la fumée abondante. On peut donner un coup d’enfumoir sous la ruche si le plancher est grillagé. La fumée doit pénétrer dans la ruche surtout par une journée sans butinage.

Visite des ruches

Le toit a été ôté. La colonie est populeuse, on peut s’en rendre compte à la température du couvre cadre.

Des abeilles sur le couvre cadre , l’abdomen en l’air, on aperçoit leur glande de nasanov qui leur permet de battre le rappel.

Visite du cadre de rive, il contient du pollen et du nectar.

La miellée de printemps est abondante car toutes les alvéoles sont remplies de nectar et de pollen frais. De la cire a été sécrétée pour en augmenter la contenance et déjà un début d’operculation peu être observé.
Cette colonie est à son maximum de développement dans l’espace dont elle dispose actuellement.

Pour un premier cadre c’est un beau cadre de couvain.
Présence de miel en haut à gauche (reste de provisions hivernales).
Couvain de mâle en bas à gauche.

Attention cette colonie se prépare à essaimer !
Il y a déjà des cellules royales sur le bord droit du cadre. Elles sont légèrement blanchies de cire nouvelle, preuve d’une utilisation imminente.

Il faut supprimer toutes les cellules royales habitées pour contrecarrer le projet d’essaimage. Celle ci contient déjà un œuf : le petit bâton blanc au fond de la cellule.

Une visite détaillée de chaque cadre est nécessaire afin de supprimer toutes les cellules royales. Sur ce cadre on voit bien les zones de ponte concentriques.

Ajout d’une gaufre au milieu du nid à couvain :  elle va remplacer un vieux cadre de rive et favoriser la ponte de la reine.
C’est aussi  une façon de prévenir l’essaimage.
Cette opération ne doit être effectuée que lorsque la colonie a atteint un développement suffisant de quatre ou cinq cadres de couvain.

Il est grand temps de placer une hausse pour donner à cette colonie plus de place et afin d’éviter le blocage des cadres de corps par le nectar.
Une gaufre remplace un vieux cadre elle est placée en position 3. (faire étirer quelques gaufres chaque année permet de donner aux abeilles l’occasion de satisfaire ce besoin naturel tout en augmentant le stock de cadres).

En prévision de la prochaine visite l’état de la colonie est inscrit sur le toit : le premier avril  il y avait 8 cadres de couvain, un cadre gaufré à été inséré, il y avait des cellules de reine pondues que l’on a supprimées et on à placé une hausse.
Ces indications seront prises en compte lors d’une prochaine visite dans huit jours.

Ouverture de la ruche suivante : la population est faible.

On aperçoit qu’il n’y a que des cellules de mâle.

Nous en avons la confirmation à l’observation du premier cadre de couvain.
Il n’y a que des cellules d’ouvrières occupées par des mâles. La colonie est bourdonneuse : ce sont des ouvrières qui en l’absence de reine pondent des œufs non fécondés qui donnent naissance à des mâles.

Au centre on aperçoit une cellule royale mais elle contient une larve de mâle.

La colonie suivante est faible : peu d’abeilles et couvain dispersé.

Couvain malade : larves brunes mortes, cellules perforées…. Le manque d’abeilles n’a pas permis de tenir le couvain en bon état.

Toutefois la reine a été trouvée et mise dans un piston pour être marquée (c’est un exercice pédagogique car cette colonie ne doit pas être conservée).

Elle est marquée en blanc car née en 2016.

Pour essayer de sauver cette colonie et surtout pour faire un exercice de transvasement, elle va être transvasée en ruchette. Les cadres contenant du couvain sont déplacés avec les abeilles.

Les abeilles restant dans la caisse sont rassemblées.

Et déversées sur la ruchette.

La reine est lâchée entre les cadres.

On rajoute un nourrisseur avec un sirop de sucre.

La colonie voisine étant  la colonie bourdonneuse elle seront réunies afin de donner plus de chance à ces rescapées de l’hiver.

La ruche bourdonneuse est déplacé en arrière et la totalité de son support est suprimée.

Un couvre cadre sert de rampe pour les abeilles. Les cadres de la ruche bourdonneuse sont secoués devant la ruchette.

Les abeilles restées dans la caisse sont aussi déversées devant la ruchette. On aura ainsi augmenté la population de la ruchette. Les cadres de provisions (pollen et nectar) sont aussi récupérés.

Recherche de Varroas

Le cadre ci-contre est un cadre de hausse placé dans une ruche en rive, les abeilles ont construit dans la partie inférieure des cellules de mâles.
La partie haute qui contient du miel sera placée dans une hausse.
La partie basse pondue abrite des nymphes de faux bourdons. Elles sont généralement plus infestés par les varroas.

Les cellules sont ouvertes avec une herse à désoperculer.

Aucune trace de varroas : la colonie est saine.

Construction de rayons dans un nourrisseur qui recouvrait un pain de cadi en fin d’hiver ;ils sont gorgés de miel de printemps.
La colonie arrivait elle aussi à sont développement maximum dans l’espace dont elle disposait : il était grand temps de lui poser une hausse.
D’une manière générale l’adjonction de la première hausse intervient lorsque la colonie contient six beaux cadres de couvain.

Distribution très appréciée des morceaux de rayons sur une assiette improvisée.

Texte : Marc FOUGEROUSE ; Photos : Michel AYEL ; Mise en page, mise en ligne : Véronique SIMEON