L’extraction

C’est une évidence que peu d’apiculteurs amateurs possèdent une miellerie ; ce fait n’est en rien rédhibitoire si l’apiculteur extrait dans un local non dédié à condition qu’il s’impose que celui-ci soit propre, sec, sans odeurs (voir la charte de qualité), avec si possible un point d’eau, qu’il veille à n’utiliser que du matériel inox ou plastique de qualité alimentaire et qu’il procède rapidement.

Les différentes étapes

La désoperculation :

Cette opération consiste à ôter les opercules qui bouchent chaque cellule du cadre. On désopercule à l’aide d’un couteau à désoperculer.desoperculation

Celui-ci peut être électrique : la lame est alors chauffée et il faudra alors veiller à ce que le thermostat soit bien réglé pour ne pas trop chauffer le miel. On peut aussi utiliser une herse à désoperculer, sorte de grosse fourchette.
La désoperculation se fait au-dessus d’un bac à désoperculer qui récupère les opercules et le miel qui s’en égoutte.

L’extraction proprement dite :

Les cadres désoperculés sont placés dans un extracteur qui en fera sortir le miel par centrifugation.
L’extracteur peut être manuel ou à moteur et contenir un nombre de cadres très variable (de 4 à plusieurs dizaines).
Les cadres peuvent être disposés dans l’axe d’un rayon (extracteur radiaire) ou perpendiculairement à l’axe d’un rayon (extracteur tangentiel).

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Extracteur radiaire

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Extracteur tengentiel

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La filtration :

 

Le miel extrait est soutiré puis filtré au travers d’un tamis pour éliminer les déchets de cire. Cette opération se fait en général au dessus d’un maturateur, récipient cylindrique pouvant contenir de 75 à plusieurs centaines de kilos.

 

 

La maturation : Cette dernière opération permet au miel de se décanter

Les microbulles d’air et les très fines particules de cire qui n’ont pas été arrêtées par la toile du
maturateur tamis remontent à la surface et forment une écume blanchâtre.

Celle-ci ne sera retirée qu’au moment du soutirage pour la mise en seau ou en pot.
Elle forme en effet un film protecteur contre l’humidité (le miel est très hygroscopique).
La maturation peut être considérée comme terminée au bout de deux semaines environ.

Elle peut être plus courte si la température de la pièce est chaude (environ 25°).

L’abeille fournit à l’apiculteur un produit d’une pureté exceptionnelle.
A lui de veiller à ne pas le dégrader (odeurs de fumée lors de la récolte, teneur en eau trop élevée, mauvaise maîtrise des conditions d’hygiène lors de l’extraction …).

Dans la longue chaîne qui conduit de la fleur au pot, la récolte et l’extraction sont les deux principaux maillons faibles qui vont nécessiter une extrême vigilance de sa part.

Texte : Jean-Louis PERDRIX  ; Crédit photos : Véronique SIMEON (3 sur les 5)