Rucher-Ecole du 28 avril 2018

Programme de la séance : prévention de l’essaimage

En phase d’élevage la colonie d’abeilles consacre l’essentiel de son effort à l’accroissement de la population en vue de sa multiplication (essaimage) puis de l’amassage des provisions d’hivernage.
L’essaimage n’intervient que lorsque certaines conditions sont réunies :

  • Surabondance de la population par rapport à la vitalité de la reine (sécrétion hormonale).
  • Limitation de l’espace disponible pour la ponte (blocage par le pollen et les provisions).
  • Surabondance de la population par rapport à l’espace disponible (volume de la ruche).
  • Présence de cellules royales operculées.

De plus certaines conditions météorologiques favorisent la fièvre d’essaimage (période de claustration après une  miellée riche en pollen : pissenlit, colza).
La visite d’aujourd’hui consistera à :

  • Rechercher et supprimer les cellules royales.
  • Diviser les ruches qui veulent vraiment  essaimer par la méthode de l’éventail.
  • Donner de l’espace aux colonies (pose de hausses, suppression de cadres de couvain et de provisions).

Les stagiaires devront participer aux manipulations et s’entraîner aux observations sur le couvain.

3 ébauches de cellules royales sur un même cadre. Elles sont suffisamment étirées pour abriter une larve.

Cellule royale légèrement étirée avec des traces de cire fraîche plus claire qui témoignent de son occupation  par un œuf ou une larve.

Cellule royale étirée et operculée de plus de huit jours au milieu du cadre et cellules plus jeunes en bas du cadre.

Ébauches de cellules royales sous les cadres de la hausse (pas encore pondues mais à ne pas négliger).

Méthode de visite lorsque les ruches sont très peuplées :

On dépose les hausses sans chasser les abeilles.
On commence la visite par le cadre qui a été inséré la semaine précédente (c’est le plus mince). On resserre au préalable les têtes des cadres voisins.

On vérifie que les cadres qui ont été insérés la semaine dernière sont pondus par la reine.

Cadre avec des œufs.

Cadre avec des larves.
Dans une quinzaine de jours de nombreuses abeilles viendront renforcer le bataillon de butineuses pour la miellée.

Cadre avec du miel (en haut) et des œufs au centre. Idéalement moins de miel serait souhaitable.

Vérification des cadres de hausse. Cadre de miel operculé. Présence de quelques cellules de couvain de mâle.

Principal prédateur du miel de printemps au rucher école.

On augmente le volume de la ruche en posant une hausse avec deux cadres à étirer en position 3.

Récolte du pollen

Le pollen récolté est essentiellement du pollen d’aubépine.
C’est le témoignage que l’on se situe entre la miellée de printemps (pissenlit, fruitiers) et la miellée à venir des acacias.

Cadre de mâles pour diminuer la pression du varroa

Cadre conçu pour que les abeilles étirent des cellules de mâles en dessous de la barrette. On peut également utiliser un cadre de hausse.  Régulièrement le couvain de mâle operculé est supprimé avec tous les varroas qu’il contient.

Les cadres à mâles doivent être placés en bordure du nid à couvain.

Abeille battant le rappel à l’entrée de la ruche. La glande de Nasanov au bout de l’abdomen est bien visible.

L’abreuvoir du rucher est toujours visité (plus en l’absence de miellée).
Cela évite aux abeilles de boire dans les flaques polluées.

Texte : Marc FOUGEROUSE ; Photos : Dorothée DAUNE  ; Mise en page, mise en ligne : Véronique SIMEON