Rucher-Ecole du 31 mars 2018

Séance du 31/03/2018

Visite de printemps

Les conditions climatiques ont retardé cette visite de 15 jours, elle devra être rapide car le temps n’est pas favorable à de longues observations.La visite de printemps consiste à :

  • Vérifier si la colonie a une reine.
  • Contrôler le couvain : nombre de cadres, état sanitaire.
  • Evaluer les provisions : quantité de pollen de miel et de nectar.
  • Centrer le couvain au cœur de provisions suffisantes.
  • Remplacer un vieux cadre par une cire gaufrée.
  • Marquer la reine.
  • Poser une hausse si la colonie est très développée.

Pas de leçon d’allumage de l’enfumoir. Nous n’en avons pas le temps (voir sur le site ou lors de la prochaine visite au rucher).
Avant d’ouvrir la ruche il faut enfumer les abeilles : le bec de l’enfumoir doit être placé contre l’entrée de la ruche.
C’est le pouce qui manipule le soufflet sinon l’enfumage sera imprécis et insuffisant.

On enfume à nouveau la colonie quand on soulève le couvre-cadre.

Au premier coup d’œil on a une idée de la force de la colonie en observant les cadres occupés par la grappe. Ici 5 ou 6 cadres soit 3 ou 4 cadres de couvain.
Une astuce par temps frais consiste à  mettre une serpillière sur les cadres afin  de limiter le refroidissement du nid à couvain.
Pour manipuler les cadres, il faut les tenir par les « oreilles ».
Le premier cadre est un cadre vide de miel avec du vieux pollen roux dans le haut du cadre).
Le second cadre contient encore quelques provisions de miel operculé et déjà du pollen frais de l’année.
C’est le premier cadre occupé par la grappe.
En ce moment, les abeilles récoltent du pollen de saule jaune, de pissenlit orangé, de lamier pourpre rouge.
Voici le premier cadre de couvain.
On distingue une zone de couvain operculé au centre puis de couvain ouvert en périphérie.
L’ensemble est entouré de pollen frais et de nectar.
Sur le second cadre les zones concentriques de ponte alternent du couvain operculé et du couvain blanc.
Il reste sur le haut du cadre et plus particulièrement vers l’arrière des provisions de vieux miel.
Une observation plus rapprochée permet de distinguer des cellules de mâles plus proéminentes ainsi qu’une ébauche de cellule royale.
Une cire gaufrée va remplacer un vieux cadre (souvent un cadre de rive).
Le remplacement des vieux cadres (idéalement 2 par an) permet de maintenir un état sanitaire optimum et de prévenir l’essaimage.
Si l’un des cadres neufs ne doit pas être utilisé immédiatement il peut être stocké loin de la grappe sur un bord. Il sera déplacé ultérieurement.
Le nouveau cadre est placé généralement derrière le cadre de pollen lorsque  la colonie est au moins sur 4 cadres de couvain.
Lorsque la cire aura été étirée (signe que l’espace qu’il occupe fait partie de la grappe) il sera introduit au cœur du nid ou  il sera alors immédiatement pondu par la reine.
Voici une disposition idéale des cadres telle que l’on doit les trouver après la visite de printemps :

  • M réserve de miel
  • P cadre de pollen frais
  • C cadres de couvain
  • G gaufre

Au rucher école les informations sont inscrites sur le toit : 4 gros cadres de couvain et une gaufre.
La reine n’a pas été vue.
Dans cette ruche, la reine n’est pas marquée.
Il s’agit d’une reine née la saison dernière qui devra être marquée de la couleur de son année de naissance, en jaune.
Les reines qui naîtront cette année seront marquées en rouge.

La reine est placée dans une cage à piston durant la visite de la colonie, puis marquée avant d’être relâchée dans la grappe.
Des abeilles mortes à l’entrée.
Sur les cadres les abeilles sont mortes de froid et de faim à côté des provisions.
On retrouve la reine marquée en jaune et une poignée d’ouvrières.
Cette colonies trop faible lors de la mise en hivernage n’a pu passer l’hiver. Elle aurait du être réunie à une autre ou bien placée entre deux partitions thermo-réflexives.
Les cadres de provisions seront distribués aux colonies qui le nécessitent ou bien stockés à l’abri du pillage.
Les cadres vides seront utilisés plus tard pour les essaims.
Cette reine marquée en blanc a un couvain en mosaïque.
C’est soit le signe d’une vitalité insuffisante soit que la colonie n’est pas assez puissante face aux conditions climatiques.
Une prochaine visite nous renseignera sur le devenir de cette reine.
IL est trop tôt en saison pour orpheliner cette colonie car les mâles ne sont  pas opérationnels.
Peut être cette reine serat-elle remplacée par une reine en stock dans un mini plus.
Dans cette autre ruche une colonie très faible, peu d’abeilles et peu de couvain en mosaïque.
Idéalement elle serait éliminée et réunie à une voisine.
A titre pédagogique la colonie est resserrée dans une ruchette afin d’en observer son devenir.
Le cadre de miel est gratté pour le désoperculer et en faciliter l’accès aux abeilles.
Cette autre ruche est vide d’abeilles.
Elle a a été  pillée par les abeilles du rucher qui ont récupéré toutes les provisions. Il ne reste que le pollen. (Le pillage s’est manifesté sur la balance Beez bee par une courbe de poids  ascendante subite).
Ce type de pillage peut présenter l’inconvénient de disséminer les éventuelles maladies.
Voici une colonie avec six cadres de couvain qui a commencé à construire dans le nourrisseur.
Ici, les abeilles ont commencé à bâtir dans le sac de candi.
Il faut placer une hausse avec deux cires gaufrées en position 3 car la prochaine visite n’est que dans quinze jours.
En cas  de petite miellée sur le pissenlit et les fruitiers cela permettra de loger abeilles et nectar et préviendra ainsi l’essaimage naturel.
Aujourd’hui la température est trop basse pour effectuer les manipulations du couvain (essaim artificiel ou équilibrage des populations).
On tire les leçons de cette première séance.
Dans l’ensemble le rucher n’a pas très bien hiverné car il y a plusieurs colonies perdues et le développement n’est pas homogène.
L’état sanitaire ne semble pas optimum.
Les conditions climatiques n’ont permis qu’une visite rapide. Une prochaine séance par beau temps permettra certainement d’observer plus finement des colonies plus dynamiques.

Texte : Marc FOUGEROUSE ; Photos : Dorothée DAUNE et Michel AYEL ; Mise en page, mise en ligne : Véronique SIMEON