Désertion d’une colonie suite à une attaque de fourmis
Certaines espèces de fourmis sont végétariennes. Elles se logent parfois bien au chaud entre le couvre cadre et l’isolant qu’elles perforent souvent pour y loger leurs progéniture. D’autres sont carnivores. Pour elles toutes les sources de nourriture à leur portée peuvent être exploitées et une colonie d’abeilles faible ou engourdie par le froid peu très bien leur offrir une bonne source de protéines.
Ce sont essentiellement les larves et les nymphes blanches qui attirent leur attention.
Les abeilles défendent leur couvain mais parfois la lute est inégale et face à la multitude l’essaim préfère souvent déserter et tenter sa chance ailleurs.
Laissant ainsi le champ libre aux envahisseurs qui s’installent alors bien à l’abri dans leur garde manger.
Dans ce rucher fixe, lors d’une période de basses températures, au printemps alors que les colonies sont au plus bas de leurs effectifs, les fourmis en ont profité pour s’attaquer aux deux ruches les plus faibles.
L’une à déserté et il était plus que temps de venir en aide à la seconde.
Toutes les larves et toutes les nymphes ont été extraites des cellules.
Le pollen et le miel peuvent aussi être consommés.
Toutes les fourmilières qui entourent le rucher ne sont pas forcement nuisibles aux abeilles. Elles ne doivent donc pas être systématiquement éradiquées.
Souvent les pneus qui servent de support aux ruches se remplissent de terre et servent ainsi d’abri à la fourmilière.
En cas d’attaques fréquentes par les fourmis il faut protéger les ruches en les plaçant sur des supports graissés ou sur pilotis trempés dans des récipients remplis de liquide.
La destruction de la fourmilière ne doit être envisagée qu’en tout dernier recours.
Photos : Michel VIALARD ; Commentaires : Marc FOUGEROUSE