Récolte et préparation à l’hivernage
Récolte
Vérification de l’état des colonies
Traitement contre la varroase
Mise en hivernage
Les personnes intéressées par une formation en 2013 et qui découvrent l’apiculture pour la première fois ont assisté à la séance même si la tenue prêtée n’est pas tout à fait à la bonne taille !
Récolte
La récolte des dernières hausses peut se faire de différentes manières :
Avec un souffleur :
On chasse les abeilles à l’aide du souffleur, cette méthode n’a pas été montrée, le souffleur avait été oublié ! Reportez vous à un fil rouge précédent.
Cadre à cadre avec une balayette :
Balayette que l’on voit sur la droite de l’image.
On donne un coup sec sur le cadre placé en diagonale sur la hausse pour faire tomber le maximum d’abeilles et ensuite on chasse les dernières par un balayage.
Les cadres sans abeilles sont placés dans une hausse vide.
Avec un chasse abeilles :
Les chasses abeilles ont étés placés sous les hausses 48h avant la récolte.
Voici le type de chasse abeille employé… Pendant ces 48h les abeilles sortent par les deux extrémités du losange et ne peuvent pas remonter.
Les hausses peuvent être enlevées directement car elles sont vides d’abeilles.
Le chasse abeille est retiré après avoir secoué les abeilles agglutinées dessous.
Un tri des cadres est effectué pour n’emporter à la miellerie que les cadres contenant du miel. Les cadres vides sont stockés sur place dans une pile de hausses bien grillagée en bas et en haut pour éviter la pénétration des souris.
Les hausses récoltées sont recouvertes d’un toit pour éviter tout pillage.
Vérification de l’état des colonies
- Etat sanitaire
- Force des colonies
Le cadre de rive ci-contre a été mangé par une souris dans sa partie basse. Pour éviter cela il faut réduire les entrées dès maintenant à 7 mm.
Nous avons trouvé une ruche désertée par les abeilles et voici le cadre de couvain restant.
Les abeilles peu nombreuses ont déserté la ruche pour chercher un autre habitat plus propice à leur survie.
La colonie était très faible et fortement parasitée, elle a préféré partir à l’aventure !
Une colonie faible doit être regroupée avec une autre afin de passer l’hiver convenablement et de pouvoir redémarrer au printemps.
On constate sur le gros plan de ce cadre que l’abandon est très récent : les nymphes sont encore blanches.
Sur ce cadre de couvain d’une autre colonie les abeilles ramènent du pollen pour élever les larves.
On voit ci-contre des abeilles qui ramènent du pollen de linaire que la fleur à tamponnée sur leur thorax.
A cette époque il est donc plus difficile de repérer les reines qui cette année sont marquées en jaune.
Quelques fleurs de linaire que l’on rencontre le long des routes et des chemins en automne.
Traitement contre la varroase
Voici un des derniers faux-bourdon ; on peut constater qu’il porte un varroas sur le thorax.
IL est indispensable de traiter très rapidement après la récolte soit vers le 15 Août.
Il existe différentes méthodes pour lutter contre la varroase :
Soit à base d’huile essentielles qui n’est pas la méthode employée au rucher école car trop contraignante et jugée peut efficace.
Soit avec des lanières Apivar à base d’Amitraze (à gauche).
Ces lanières sont à se procurer auprès d’un vétérinaire.
Elles sont placées au contact du couvain au dessus de l’entrée de la ruche, doivent rester 8 semaines et être enlevées ensuite pour éviter une accoutumance des varroas.
Elles sont placées au contact du couvain au dessus de l’entrée de la ruche, doivent rester 8 semaines et être enlevées ensuite pour éviter une accoutumance des varroas.
Autre méthode d’insertion des lanières d’Apivar.
Mise en hivernage
Vérifier la force des colonies afin de n’hiverner que celles qui le méritent :
les colonies trop faibles doivent être réunies ou mises en ruchette si elles ont une bonne reine.
Si on ne dispose pas de ruchette on peut avantageusement partitionner la ruche en réduisant ainsi le volume à celui qu’occupe la grappe.
Une plaque d’isolant découpée à la mesure intérieure de la ruche convient très bien, même si elle ne descend pas jusqu’au plancher.
Recentrer la grappe si nécessaire car ainsi son isolation sera meilleure et les abeilles auront accès aux provisions des deux côtés.
Peser les ruches :
Une dadant 10 cadres doit peser environ 33 kilos vers le 15 octobre.
Si le poids est inférieur il faudra apporter un complément sous forme de sirop du commerce ou de sirop de sucre concentré au 2/3.
Ici pesée avec un peson.
On peut également se servir d’un pèse personne mécanique (l’écran digital est illisible au soleil).
Autre solution avec cette balance à écran déporté et placé à l’ombre.
Le poids de la ruche est inscrit sur le toit afin de savoir la quantité de nourriture à apporter.
Après la pesée on place un nourrisseur.
Le nourrissement est à faire dès maintenant car en période froide il ne sera pas pris par les abeilles.
Plus tard en saison seul le candi sera autorisé.
Couvre cadre transparent qui permet de voir directement la force de la grappe.
Sur cette image on constate la présence de miel operculé au dessus de la grappe.
Une bonne épaisseur est nécessaire à un bon hivernage.
Si au cours de l’hiver la grappe atteint le haut du cadre les abeilles doivent se déplacer vers les côtés ce qui n’est pas évident par grand froid.
Certaines colonies sont trop chargées en miel, ce qui peut restreindre la ponte au printemps.
On peut alors prélever des cadres et les donner à une colonie manquant de provisions.
Les entrées sont réduites à 7mm, comme sur la ruche centrale, pour éviter que les intrus viennent perturber la colonie.
En conclusion de cette visite d’automne on peut dire que cette année l’état du rucher est correct, les essaims sont beaux grâce à la miellée de tournesol.
La chaleur a rendu la séance épuisante !
La fin de la séance est l’occasion d’un rappel de tous les points essentiels de mise en hivernage…
…avec une boisson fraîche bienvenue en cette belle journée d’automne.
Photos : Michel AYEL ; commentaires : Marc FOUGEROUSE ; mise en page, mise en ligne : Véronique SIMEON