Le rucher école de Salvizinet à été transhumé en montagne (1200 m) pour échapper à la sécheresse qui sévissait dans les montagnes du matin. Les floraisons et les précipitations assez abondantes au col des Pradeaux laissaient entrevoir une possibilité de miellée. Plusieurs adhérent du G.A.F. ont joint leurs ruches à cette transhumance.
Le suivi de la miellée a été effectué régulièrement et à tour de rôle par les apiculteurs disponibles.
Si le climat de la première période a permis le remplissage de la première hausse, par la suite les alternances de périodes chaudes et plus fraîches ont créé des conditions plus favorables au développement du couvain qu’à la récolte(abondance de pollen et du nectar de façon discontinue).
Les hausses ont donc été posées logiquement et de façon optimiste du fait de l’éloignement du rucher.
Des hausses vides ont été stockées entre les toits et les couvre-cadres.
La récolte est effectuée au souffleur mais les nombreux cadres vides sont triés à la main.
Quelques cadres de couvain ne seront pas récoltés et demeureront dans la hausse vide laissée sur le corps pour loger les abeilles et en prévision de la miellée de callune qui débute.
Après un léger enfumage les abeilles sont chassées vers le corps par un jet d’air puis la hausse est plantée droite et les dernières abeilles sont soufflées vers l’avant de la ruche.
Deux ruches sont récoltées simultanément.
Au début de la récolte nous avons eu la surprise d’assister au départ d’un essaim qui est allé se loger dans un sorbier voisin.
Lors d’une visite précédente une autre colonie avait fait de même et avait été divisée par la méthode de l’éventail.
Le regroupement des abeilles a été laborieux et l’essaim n’est pas resté longtemps sur sa branche. Rapidement les abeilles sont retournées à la ruche. La reine était certainement perdue.
Le spectacle de l’essaimage naturel est toujours agréable à observer mais à cette époque de l’année il est très inhabituel.
Ce sont peut être les conditions climatiques à cette altitude qui,cette année, ressemblant plutôt à celles d’un printemps, ont relancé la ponte de ces colonies qui avaient subi une sécheresse prolongée en plaine, leur laissant ainsi croire à une nouvelle saison.
Le corps de ruche est visité et on y découvre bien naturellement des cellules royales operculées en abondance.
Plusieurs cadres en sont pourvus, ainsi la colonie pourra être aisément divisée en deux essaims par la méthode de l’éventail.
Il est important de bien répartir la population, le couvain et les provisions qui ne sont pas importantes.
L’agitation causée par le retour de l’essaim, par la récoltes des deux hausses de miel au souffleur et par la visite du corps de ruche est bien visible sur la planche de vol.
Les deux nouvelles colonies pourvues de cellules royales sont placées côte à côte à l’emplacement de la souche. La caisse d’origine est remplacée pour que les abeilles ne la reconnaissent pas et se répartissent équitablement.
Au mois de mais il aurait été possible de diviser cette colonie en quatre essaims mais mi-juillet il est déjà trop tard pour que ces nouvelles colonies se développent suffisamment avant l’hivernage.
La ruche voisine est légèrement décalée pour laisser de la place à l’éventail sur la palette.
Une belle cellule facile à récolter va servir à remèrer une colonie voisine qui contient une reine vieillissante.
Afin de la protéger de la destruction par les abeilles qui ne se sentent pas encore orphelines elles est protégée par du papier aluminium.
Puis elle est insérée entre deux cadres de couvain.
Si l’opération réussit la ponte pourra reprendre une bonne dizaine de jours plus tôt. Ce qui n’est pas négligeable à cette époque de l’année.
Lors d’un élevage artificiel, les cellules royales sont fixées sur des supports qui permettent leur récoltes et leur insertion plus facilement.
Photos : Frédéric PAIRE ; commentaires : Marc FOUGEROUSE