Rucher-Ecole du 17 mars 2012

Visite de printemps, marquage des reines et dépistage varroase

Visite de printemps
Marquage des reines
Dépistage varroase

 

Visite de printemps

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Après un enfumage par l’entrée (3 ou 4 coups d’une fumée froide) le toit et le couvre cadre sont enlevés.

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Au premier coup d’œil il est souvent possible de localiser l’emplacement du nid à couvain.
Si celui ci n’est pas centré il sera préférable qu’à la fin de la visite il le soit afin de favoriser un développement harmonieux et pour permettre un accès aux provisions sur les deux côtés.

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La visite doit donc débuter par le côté le moins occupé par les abeilles. Les premiers cadres contiennent encore des provisions intactes. Elles serviront au développement printanier, surtout si les températures trop froides ne favorisent pas la récolte de nectar.

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Le premier cadre à être occupé par la grappe à ce stade de développement est un cadre de pollen frais (pollens de noisetier et de saule marsault) qui alimente le couvain en protéines.
Déjà au centre on aperçoit une zone vide. Les cellules y sont préparées pour recevoir la ponte de la reine qui d’ailleurs commence souvent sur la face opposée.

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Le premier cadre de couvain est typique de la ponte d’une reine de qualité.
Le couvain operculé qui abrite des nymphes est très homogène (il y a très peu de trous).
Il est ceinturé par une couronne de larves de différents ages de couleur blanc nacré et d’œufs fraîchement pondus.
Le pollen frais est disposé tout autour,prêt à l’emploi avec du nectar.
Les provisions de miel operculé sont déjà bien entamées.

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Pour observer les œufs il faut se placer dos à la lumière et faire entrer celle ci au fond des cellules.

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Cet autre cadre de couvain est celui d’une reine plus âgée car il y a plus de cellules vides et déjà on y trouve les premières nymphes de mâles (ce sont les reines âgées qui commencent les premières cette ponte).
On aperçoit la reine en haut à gauche de l’image.
Son abdomen est clair ainsi que celui de certaines de ses filles, témoignage d’une hybridation ancienne avec l’abeille italienne.

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Ce cadre de rive est vide. Les cellules sont déformées et de nombreuses cellules de mâle le rendent peu rentable à l’élevage du couvain d’ouvrières.
Il sera réformé.

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Celui ci ne sera pas conservé non plus.
Le renouvellement d’au moins deux cadre chaque année est plus que souhaitable.
Cela améliore l’état sanitaire de la colonie et la ponte de la reine sera plus abondante.

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A la fin de la visite la colonie doit être installée comme
ainsi :
Les cadres de couvain (C) au centre de la ruche.
De part et d’autre les deux cadres de pollen frais (P).
C’est le volume qu’occupe actuellement la grappe.
Une cire gaufrée est placée juste après, elle sera bientôt occupée par les abeilles qui la construiront.
C’est alors qu’on pourra la placer au centre du couvain.

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La vérification de la propreté du plancher ne doit pas être négligée.
Un grattage de ce dernier éliminera si nécessaire les débris et les teignes qui s’y développent.

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Certaines colonies ont passé l’hiver en ruchette. Leurs provisions sont généralement insuffisantes à cette époque.
Un complément les aidera à passer le cap.

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Pour être plus efficace le pain de candi est placé directement sur la colonie.

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Le nourrissement servira aussi de stimulant à la ponte de la reine.

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Un nourrisseur couvre cadre est placé à l’envers pour contenir le pain de candi.

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Certaine colonie propolisent plus que d’autres. Celle ci en a accumulée une bonne quantité sur la tête des cadres à l’automne dernier et déjà les bourgeons de peuplier fournissent un premier apport ce printemps.

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Le grattage des cadres permettra d’en éliminer une bonne partie.

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Cette récolte est à conserver pour fabriquer par exemple un excellent attire essaim (voir recette sur le site).

 

Marquage des reines

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Lors de la visite de printemps la recherche de la reine est très facilitée du fait de la faible population. Son marquage à la couleur de l’année permettra par la suite de la retrouver facilement et aussi de maîtriser son age.

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Celle ci n’est pas marquée. Elle est donc née l’année dernière et sera marquée de couleur blanche.

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La reine peut être immobilisée et marquée directement sur le cadre ou bien capturée et marquée tranquillement à l’écart. La cage à piston permet d’effectuer cette tâche sans la saisir avec les doigts.

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Une pastille de couleur numérotée peut être collée sur son thorax. Des cartes existent à cet effet.

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Plus simplement une petite touche de peinture peut être appliquée aisément.
Il faut néanmoins préparer la pointe du marqueur afin qu’il ne distribue pas trop de peinture.

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La reine marquée est mise à sécher quelques instants.

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Puis elle est rendue à sa colonie.

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En ce moment les butineuses trouvent en abondance du pollen et du nectar de saule marsault.
Les arbustes mâles fournissent le pollen et les arbustes femelles fournissent le nectar.

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Une telle activité à la planche de vol en mars est le gage d’une colonie ayant une reine en ponte.
Bientôt les pissenlits puis les arbres fruitiers succéderont aux saules.
C’est alors que les ruches seront à l’abri de la disette.

 

Contrôle de l’état sanitaire, dépistage varroase

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Lors de la visite de printemps l’observation des divers problèmes sanitaires est essentiel.
Certains bénins comme ces réserves de pollen moisis sont solutionnés aisément en éliminant les cadres concernés.

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La moisissure des cadres de rive est due au manque d’aération des planchers ainsi qu’à l’humidité ambiante certaines saisons.

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Une larve de fausse teigne (sur le bord du cadre central) qui se cache à l’abri des abeilles sous le couvre cadre n’est pas un danger non plus.

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Par contre ces restes de vieux couvain avec des opercules affaissées ne présage rien de bon.

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Sur le couvain frais une inspection minutieuse permet de repérer une cellule suspecte.
La larve est morte et déjà en décomposition.

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Le test de l’allumette permet de diagnostiquer un cas de loque américaine (fil adhérent à l’allumette).

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Cette colonie étant très faible il est décidé de la supprimer.
Une plaque est placée sur le plancher pour fermer le fond de la ruche et une demie barrette de souffre est brulée pour tuer toutes les abeilles.

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L’entrée est obturée et par la suite les cadres, les abeilles, les cires et les provisions seront détruites par le feu.
La ruche sera désinfectée à la flamme d’un chalumeau avant d’être réutilisée.

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Au tout début de la visite un test de dépistage de la varroase a été préparé.
Quelques gouttes d’amitraze (un demi millilitre) sont répandues sur un lange graissé.
Ce lange à été glissé sur le plancher d’une ruche.

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Après quelques heures le lange est retiré et déjà on peut y observer des varroas morts.
Après 24 heures s’il y a plus de dix varroas un traitement de printemps est nécessaire.

Photos : Michel AYEL ; commentaires : Marc FOUGEROUSE ; mise en page, mise en ligne : Véronique SIMEON