Visite de printemps
En début de visite un lange graissé arrosé de quelques gouttes d’amitraze (un demi ml) est placé sur le plancher, il permettra de faire un dépistage de l’infestation de varroas et sera lu en fin de visite)
Après la répartition de la cinquantaine d’apiculteurs plus ou moins confirmés en quatre groupes chacun s’informe avec son animateur sur les techniques d’allumage de l’enfumoir.
L’utilisation exclusive de matière végétale n’autorise aucune exception : pas de carton (colle, encre) pas de toile de jute ou autre tissus végétal (encre, insecticide) pas de foin trop vert (trop d’azote).
L’allumage idéal se fait avec de l’herbe sèche, jaunie par le soleil.
L’utilisation de granulés de luzerne déshydratée permet de produire de la fumée plus longtemps (l’odeur est plus acre et peu marquer le miel). Les aiguilles de pin, les copeaux de bois, le bois fusé peuvent convenir.
Les fanes de lavande parfument agréablement.
Lorsque l’on aborde une ruche pour la visiter l’enfumage doit être franc : trois ou quatre bouffées de fumée froide et abondante à l’intérieur de la ruche et non pas devant l’entrée à l’extérieur.
Si l’on souhaite rechercher la reine il ne faut pas déstructurer la grappe par un enfumage exagéré.
Chacun s’exerce à un premier enfumage.
La manipulation de l’enfumoir est un savoir préalable à toute pratique apicole.
Les inserts du traitement de fin d’année n’avaient pas été retirés après huit semaines.
Ils ne doivent pas être jetés mais rassemblés puis traités (le syndicat se charge de cette collecte, voir J.L. Perdrix).
Cette colonie commençait de construire dans l’espace du nourrisseur couvre cadre qui coiffait le pain de candi.
C’est le signe d’un développement précoce.
Dans ces bâtisses de cires neuves colorées par les pollen de saule ont aperçoit la ponte fraîche d’œufs de mâles.
Les abeilles du nourrisseur après avoir été réunies dans le toit sont reversées sur les cadres.
Ainsi stressées elles sont particulièrement dociles donc manipulables.
Immédiatement elles battent le rappel.
Agrippées aux cadres elles battent des ailes, pointent leur abdomen en l’air et montrent la glande de Nasannof.
Le premier cadre sorti est une cire gaufrée de l’année dernière. Les abeilles vont être secouées d’un coup sec en travers de la ruche.
En prenant soin de ne pas les faire tomber à côté.
Sur le cadre de pollen qui borde le dernier cadre de couvain la reine marquée l’année dernière est facilement repérée. Elle n’a donc pas été remplacée par les abeilles lors de la saison passée, son age nous est donc connu.
Une reine marquée en vert les années précédentes.
Par cette très belle journée de printemps la floraison des saules fournit d’importantes quantités de pollen et de nectar que l’on peut voir tomber en pluie si l’on secoue légèrement le cadre. Ce sont des conditions très favorables au développement printanier.
La floraison du saule marsault fournit un pollen abondant de couleur jaune. Elle succède à la floraison du noisetier (pollen plus pâle) et précède celle du pissenlit (pollen plus orangé). Ce sont les trois apports importants de pollen en ce début de saison. Mais déjà apparaissent des pollens de fruitiers (pollen beige clair) et de lamier pourpre. Ce cadre plein de pollen frais n’est pas un obstacle au développement du couvain. Au contraire il en est la source nécessaire de protéines et marque la limite de développement de la colonie. Au centre les quelques alvéoles vides sont réservées à la ponte des premiers œufs sur ce cadre lorsque la grappe aura atteint un volume suffisant (elle se fera d’ailleurs probablement sur la face opposée moins encombrée de pollen).
Une belle zone de ponte operculée du même age qui témoigne de la précocité de la saison et des bonnes conditions climatiques.
Trois zones de ponte concentriques entourées de pollen frais, de nectar et de miel operculé.
Le couvain semble très sain et la ponte de la reine témoigne de sa vitalité.
Le marquage de la reine peut être effectué directement sur le cadre sans la capturer; en l’immobilisant sous un tamis.La couleur utilisée doit correspondre de préférence à celle de sont année de naissance (2010 -bleu / 2011-blanc).
Celle ci sera marquée en bleu car elle a été renouvelée par les abeilles l’année dernière.
Lors de la visite de printemps le renouvellement des vieux cadres doit être effectué
avant que le développement de la colonie ne soit trop avancé.
Cela est plus aisé si l’on a pris la précaution de les diriger vers les bord la saison précédente.
Celui ci mérite bien d’être éliminé. Il pourra servir éventuellement dans un piège à essaim.
Lorsque le développement de la colonie dépasse les six cadres de couvains biens remplis la pose d’une hausse devient nécessaire afin de ne pas laisser les cadres de corps se bloquer dans le miel , de favoriser la ponte de la reine et de prévenir ainsi l’essaimage.
Deux cadres de cire gaufrée sont mis à bâtir en position deux ou trois.
Après une utilisation prolongée de l’enfumoir la fumée devient plus chaude. Il faut le bourrer , rajouter du combustible et ajouter une poignée d’herbe fraiche pour rafraichir .
Avec l’enfumoir et la voilette, le lève cadre est un outil indispensable à la visite d’une ruche.
Il doit être suffisamment long et résistant pour soulever, décoller, gratter, clouer.
Photos : Michel AYEL ; commentaires : Marc FOUGEROUSE ; mise en page, mise en ligne : Véronique SIMEON