1.1 La tête :
1.1.1 Les yeux :
– Les yeux simples, 3 ocettes donnant l’intensité lumineuse. Ils sont répartis en triangle sur le haut de la tête, entre les longs poils du sommet de la tête. Ils semblent avoir pour fonction de voir des objets très rapprochés ou placés dans des endroits assez mal éclairés.
– Les yeux composés, au nombre de deux, de grande taille, ils sont composés de 4000 ommatidies ( 8000 pour le mâle ). Ces éléments lenticulaires de forme hexagonale sont orientés dans toutes les directions de l’espace, permettant une vision stéréoscopique, la mesure des angles, l’appréciation des distances et de la vitesse. Sa vue est sensible à la lumière polarisée ( repérage au soleil même caché ) et aux couleurs de l’orange à l’ultraviolet. Grâce à ses yeux, l’abeille peut distinguer les couleurs. En fait l’abeille ne butine, au cours de chacune de ses missions, que des fleurs de la même espèce.
1.1.2 Les antennes :
Les antennes articulées et orientables sont au nombre de deux. Elles sont insérées sur le front dans deux cavités appelées torules. Elles portent les organes olfactifs et tactiles et permettent en outre aux abeilles de communiquer entre elles ; grâce à son odorat, elle subit l’attraction des fleurs, qu’elles soient proches ou éloignées et qu’elle choisit en fonction de leur qualité. En effet, une abeille, privée de ses antennes, perd toute capacité d’action, et finit par dépérir.
1.1.3 L’appareil buccal :
Il est constitué par la lèvre supérieure, les mandibules, les mâchoires et la langue, tubulaire en gouttière. Les mandibules sont très réduites, les mâchoires sont utilisées comme de véritables instruments préhensiles, à l’instar des mains pour l’homme, mais les mandibules ne sont pas coupants et ne peuvent pas, comme chez la guêpe perforer les fruits par exemple. La longueur de la langue est un critère de sélection des abeilles : la langue de l’abeille italienne est plus longue que celle de l’abeille allemande ( 9 mm pour la première et 7 mm pour la seconde environ ).
1.2 Le thorax :
Le thorax, appelé également corselet, est recouvert de nombreux poils qui dissimulent sa segmentation. Il est formé de trois segments appelés prothorax, mésothorax et métathorax. Il porte :
– deux paires d’ailes membraneuses nervurées, de forme sub-triangulaire. Les ailes postérieures sont plus courtes que les ailes antérieures et portent un certain nombre de crochets qui, pendant le vol, peuvent s’agrafer au bord postérieur de l’aile antérieure en forme de gouttière. Grâce à ce mécanisme, l’insecte peut voler comme si, au lieu de quatre, il n’avait que deux ailes, ce qui lui permet d’acquérir une certaine vitesse. Il peut parcourir une distance journalière de 120 km . Les ailes servent également d’organe de ventilation pour la ruche. – trois paires de pattes, articulées, terminées par des ventouses et des petites griffes qui permettent aux abeilles de s’accrocher aux corps rugueux ou de saisir d’autres abeilles ou insectes.
Les pattes des ouvrières présentent des caractéristiques particulières. Les pattes antérieures sont plus courtes; à l’extrémité du tibia se trouve un éperon bilobé qui se transforme, au niveau du tarse, en une petite cavité. L’ensemble de l’éperon et de cette cavité constitue le peigne. Lorsque la patte est repliée, il se forme une encoche à l’intérieur de laquelle l’abeille introduit ses antennes et les frotte pour les nettoyer. Les pattes de la troisième paire possèdent, sur la face externe une cavité appelée corbeille, les bords sont recouverts de longs poils. La première articulation est large, grande, échancrée sur sa face externe; la face interne est garnie de plusieurs rangées de poils qui constituent la brosse. Grâce à cette brosse, l’abeille peut retirer la couche de pollen qui recouvre son corps et, en croisant ses pattes, déposer le pollen récolté par la brosse dans la corbeille. De cette manière, le pollen accumulé dans les corbeilles forme une pelote que l’abeille déposera dans les compartiments réservés à l’emmagasinage du pollen. Le bord échancré du tibia constitue la pince qui sert à l’abeille pour comprimer les grains de pollen et préparer la pelote. Les pattes de la reine et des faux bourdons ne possèdent ni pince, ni corbeille et ni brosse.
1.3 L’abdomen :
Il est constitué de six anneaux visibles ( sept pour le mâle ), emboîtés et mobiles, percés de stigmates et du rectum. Le dernier anneau de l’abdomen, sauf chez le faux bourdon, possède un aiguillon rétractile qui est une arme de défense et d’attaque.