Le varroa aujourd’hui : pratiques et enjeux de la lutte
Lycée professionnel agricole de Précieux.
8h30, les premiers arrivants sont accueillis (café, thé, jus de fruits et viennoiseries) et les premiers échanges commencent….
Les intervenants : Mme Cyrielle Franchi (vétérinaire) qui traita de la biologie du varroa, de son parasitisme sur l’abeille et des méthodes de lutte ainsi que de leur évaluation.
Jean-Louis Perdrix qui présenta les méthodes de prévention et d’évaluation de l’infestation.
Jean-Pierre Roux qui présenta un compte-rendu très détaillé d’un travail important qu’il fit la saison dernière : évaluation du taux d’infestation avant et après traitement par comptage des chutes naturelles de varroas, ainsi qu’un comptage au cours du traitement.
Apéritif et repas pique-nique pris en plein air dans le parc du lycée, grâce à une météo enfin redevenue estivale après un mois de mai particulièrement pluvieux.
Instants de convivialité empreints de bonne humeur au cours desquels les échanges furent nombreux et variés….
On en oublia quelque peu l’horaire !
15 h Tout le groupe se retrouve au rucher-école pour la mise en pratique des notions vues le matin.
Des langes graissés avaient été mis en place sur quelques ruches 48 h auparavant (chute naturelle) et la veille (chute provoquée ; produit utilisé Ectodex [amitraze]).
Retrait des langes…..
….. et comptage des varroas.
Evaluation du taux d’infestation par la méthode du sucre glace
On prélève des abeilles sur le couvain
On prélève des abeilles sur le couvain | On pèse |
On verse une cuillerée de sucre glace et on agite pendant une bonne minute pour « décrocher » les varroas phorétiques.
On saupoudre sur une surface blanche pour dénombrer les varroas. Les abeilles sont ensuite rendues à leur colonie.
La même opération fut faite mais en utilisant du produit lave-glace pour décrocher les varroas ; avec cette méthode les abeilles sont sacrifiées.
Evaluation du caractère hygiénique de quelques colonies
Des carrés de couvain de 5cm (ce qui représente une centaine de cellules) avaient été prélevés dans des colonies le mardi, placés au congélateur pendant 24 h puis replacés dans leur cadre respectif jeudi.
La lecture (comptage des cellules nettoyées) 48 h après permet d’évaluer le caractère hygiénique de la colonie.
Et maintenant, un oubli réparé….
En effet dans l’ambiance quelque peu euphorique du rucher-école nous avons oublié l’évaluation du taux d’infestation par désoperculation du couvain de mâles. Ce fut fait le lendemain. En voici le compte-rendu en quelques images.
Retrait de la ruche du cadre à mâles placé lors d’une précédente séance au rucher-école (voir fil rouge du 28 avril ).
Désoperculation à l’aide d’une herse à désoperculer. Il faut désoperculer environ 200 cellules et compter le nombre de cellules infestées. (Rappel, seuil critique 5% de cellules infestées, soit 10 cellules). Dans le cas présent aucune cellule trouvée.
La destruction de l’ensemble du couvain permit de trouver un varroa sur une larve.
Quel enseignement tirer de ce constat ? Le taux d’infestation de cette ruche est-il vraiment très bas ? Ou la méthode est-elle d’une efficacité toute relative ?
En guise de conclusion….
Si suite à cette journée de formation vous avez mis en œuvre telle ou telle méthode, merci de nous faire part de vos observations ou remarques. Ce pourrait être aussi l’occasion d’une communication lors de la prochaine veillée apicole. Gardez le alors en mémoire.
Jean-Louis PERDRIX