Allumage de l’enfumoir
Prendre une poignée d’herbes sèches de préférence délavée (trop verte elle contient trop d’azote et produira de la fumée nocive pour les abeilles)
et la mettre au fond de l’enfumoir…
Prendre une allumette, attendre que la flamme soit importante et la jeter sur la poignée d’herbe…
Placer une grosse poignée de foin sec par dessus sans tasser pour qu’elle s’enflamme bien…
Produire une fumée abondante avec l’aide du soufflet et tasser doucement…
Rajouter encore de l’herbe sèche et tasser plus fermement. (vous pouvez ajouter des granulés de luzerne si vous avez une longue séance) … D’autres combustibles d’origine végétale exclusivement peuvent convenir (aiguilles de pin, bois fusé, copeaux de bois, …).
Et pour finir une grosse poignée d’herbe verte pour produire une fumée froide. Elle devra être renouvelée régulièrement après vérification de la température de la fumée.
L’enfumoir devra être rechargé régulièrement en combustible.
L’essaimage
Cette colonie orpheline depuis quelques jours à la suite d’un accident lors d’une visite à élevé des cellules de sauvetée. Elles se trouvent sur le cadre au milieu du couvain et non comme lorsque la colonie veut essaimer dans des cellules spécialement construites et pondues à cet effet….
Les cellules sont nombreuses sur plusieurs cadres de couvain. Parfois elles sont accolées car plusieurs larves du même âge ont été gavées par les nourrices.
Plutôt que de laisser une reine naître et prendre la tête de cette colonie ou encore que cette colonie n’essaime il est décidé de faire un éventail avec quatre ruchettes. C’est à dire de faire quatre essaims artificiels vue la force de cette colonie.
Chaque ruchette contient : deux cadres de couvain placés au centre pourvus d’au moins une cellule royale, d’un cadre de miel et pollen, d’un cadre bâtit vide et d’une cire gaufrée…
Les abeilles sont réparties équitablement dans les ruchettes …
Les ruchettes sont disposées en éventail à l’emplacement de la ruche d’origine (le support est changé pour que les butineuses n’aient plus de point de reperd et se répartissent également dans les ruchettes).
Elles seront éloignées les unes des autres de vingt centimètre au bout de quelques jours.
Les jeunes reines lors de leur vol de fécondation ne risqueront pas de se tromper de trou de vol.
Cette technique peut aussi être utilisée lorsqu’une colonie vient d’essaimer et contient des cellules naturelles.
Visite des Hausses
Visite de cette ruche avec 3 hausses.
Il faut vérifier le remplissage des cadres afin de prévenir le blocage du corps.
Les hausses vides que l’on va poser contiennent deux cadres avec des cires gaufrées pour renouveler le matériel.
Cette hausse sera placée sous les hausses pleines.
Si c’est le cas comme ici les cadres comportant du couvain doivent être remis à leur place d’origine au dessus du corps.
Une nouvelle hausse est ajoutée. Les cadres neufs ne sont pas placés au centre.
Après la visite du corps de ruche, ajout et réorganisation des hausses, cette ruche comporte déjà cinq hausses.
Il faut souhaiter la poursuite de la miellée.
Hausse avec 7 cadres pleins de nectar (cadres du centre avec les bords blanchis par de la cire nouvelle). Les cadres des bords seront placés au centre pour faciliter leur remplissage. En début de miellée il faut rajouter une hausse vide.
Vérification que la reine n’a pas pondue dans la hausse supérieure. Il est préférable de ne pas monter du couvain frais ; séparé de la présence de la reine et de ses hormones un élevage royal serait possible.
Tapotement
Transfert des abeilles d’une ruche avec cadres non mobiles (paillas, tronc creux,…) par tapotement. Ici le tapotement est effectué sur une ruche à cadres pour la démonstration. Cette technique ne peut être pratiquer s’il y a du nectar frais dans les cadres (il gicle sur les abeilles) Un carton est placé au sommet des cadres de la ruche (ici une ruchette en carton). (la colonie peut indifféremment être placée à l’envers). Le tapotement commence. Des coups énergiques avec un ou deux marteaux .
Les abeilles commencent à monter dans le carton…
Il faut tapoter jusqu’à ce que la reine monte aussi (si elle est marquée on la voit passer). Un peu de fumée peu aider à la montée des abeilles.
La recherche de la reine se fait par tamisage au travers d’un grille à reine.
Sur un corps de ruche on a placé la grille à reine et une hausse vide.
Le carton est vidé dans la hausse…
Toute la colonie est maintenant dans le carton. On peut en disposer. Dans le cas d’un tapotement de ruche à rayon fixes la technique du double essaim est idéale. La moitié des abeilles avec la reine constituent un essaim nu. Il sera transporté à plus de trois kilomètres et nourri. L’autre moitié sera rendue à la ruche. Le couvain sera élevé ainsi qu’une nouvelle reine. Trois semaines plus tard il n’y aura plus de couvain, la reine sera fécondée et prête à pondre. Un nouveau tapotement permettra de constituer un nouvel essaim. Le corps sera mis au pillage (il ne contient plus que du miel et du pollen).
Les abeilles enfumées descendent dans le corps. La reine ne peut pas descendre. Elle sera saisie et mise avec la moitié des abeilles dans une nouvelle ruche. L’autre moitié des abeilles seront laissées dans la ruche d’origine pour élever une nouvelle reine sur le couvain d’origine. Dans un mois on recommencera l’opération de tapotement pour vider définitivement cette ruche à réformer.
Visite
Début de la visite.
Les stagiaires se répartissent sur les côtés et l’arrière de la ruche pour ne pas gêner le vol des butineuses.
Nettoyage du plancher à l’aide du lève cadre.
Une cire gaufrée placée en position 2 ou 8 derrière le cadre de pollen a été bâtie par les abeilles. Avant qu’elle ne soit remplie de miel ou de pollen elle sera insérée au centre des cadres de couvain. La reine le pondra rapidement et complètement.
S’il contient déjà du nectar il sera vidé par un secouage énergique.
S’il contient trop de miel il est préférable de ne pas l’insérer ainsi et de lui préférer un cadre gaufré.
Ce cadre contient trop de miel dans la partie en haut à droite. Il ne permet pas une bonne extension du couvain.
Ce corps de ruche est trop lourd pour permettre un bon développement printanier.
Il est primordial de le désengorger en enlevant les cadres de rive pleins de miel et d’insérer au cœur du couvain une gaufre étirée de préférence.
Celle ci contient un œuf …
Cette cellule royale contient une nymphe blanche…
Sur la planche de vol des petits blocs blancs provenant du nettoyage par les abeilles de vieux pollen moisi.
Pour la visite la hausse est enlevée avec les abeilles qu’elle contient. Elle placée sur le toit renversé sans enlever le couvre cadre. Ainsi la visite des cadres du corps sera plus aisée.
Inspection pour vérifier le nombre de cadres de couvain, l’état sanitaire, l’annonce d’un essaimage prochain…
Sur ce cadre deux ébauches de cellules royales. Ceci est habituel à cette époque. Néanmoins elles doivent être visitées afin de vérifier si elles ne sont pas pondues par la reine, signe d’un essaimage prochain.
Celle ci contient une larve couchée sur une bonne quantité de gelée royale…
En fin de visite le cadre bâti vide est placé au milieu du couvain. Il ne doit pas contenir de nectar…
La reine a de la place pour pondre car le nid à couvain a été étendu. Le besoin d’essaimage sera certainement suspendu. Il faudra vérifier dans une semaine. Une hausse vide sera placée sur le corps, sous la hausse partiellement remplie.
Photos Michel AYEL, commentaires Marc FOUGEROUSE