Séance du jour :
Prévention de l’essaimage et préparation des ruches à la miellée
Période creuse pour la miellée au rucher : c’est la fin des pissenlits et les acacias sont loin d’être en fleurs.
Le temps frais ne permet pas de visite approfondie, toutefois on va regarder l’état des colonies sans traîner :
- Rechercher les cellules royales
- Positionner les gaufres si elles ont été construites
- Travailler les hausses.
Mais ce fils rouge sera entièrement consacré à la constitution d’essaims par la méthode de l’éventail. Pour cela, il y a une semaine, quelques colonies ont été orphelines. Les reines ont été conservées sur deux cadres de couvain placés en ruchette. Ces ruchettes devraient se développer et en Juillet permettre à leur tour de constituer d’autres essaims.
Une partie des stagiaires en position pour suivre la réalisation de l’éventail
Comme nous allons disposer de nombreuses cellules royales nous allons en profiter pour peupler quelques mini-plus. Ce sont de petites ruches pouvant abriter une petite colonie. Elles nous permettront de produire quelques jeunes reines fécondées, en ponte qui pourront être récoltées et utilisées à notre guise.
Les mini-plus sont en polystyrène. Ils contiennent six cadrons ayant la surface d’un demi-cadre de hausse. Couvercle enlevé : cinq cadrons et au premier plan un nourrisseur cadre. Construites en bois comme les ruches ces mini ruches fonctionnent très bien. Elles permettent même l’hivernage et ainsi la conservation de reines pour le printemps.
Constitution d’un éventail
Les trois ruchettes identiques sont placées côte à côte et chacune est équipée d’une cire gaufrée. La ruche orphelinée huit jours auparavant est placée à l’arrière. Le support initial est remplacé afin que les butineuses se répartissent équitablement dans les ruchettes.
Un cadre de provision est placé à l’opposé des gaufres.
On trouve de nombreuses cellules royales de sauvetée dans le couvain : ici quatre belles cellules operculées.
Et deux cellules royales dans la partie basse du cadre.
Cette cellule royale élevée sur une cellule de mâle ne donnera pas naissance à une reine. Il faut savoir les détecter afin de ne pas les utiliser.
La colonie orphelinée comportait six cadres de couvain avec des cellules royales. Ils ont été répartis dans les ruchettes avec les abeilles qui les recouvrent.
Exemple d’ajout d’une cellule royale si une ruchette n’est pas suffisamment pourvue.
La cellule est découpée avec précaution.
Puis placée entre deux cadres sans papier aluminium pour l’isoler.
Car elle appartient à la même colonie.
Puis disposées en éventail afin de récupérer toutes les butineuses. Une observation attentive du comportement des butineuses pendant les premières minutes permet d’équilibrer leur répartition en déplaçant légèrement telle ou telle ruchette. La division en éventail est aussi particulièrement bien adaptée pour une colonie venant juste d’essaimer qui contient donc des cellules royales naturelles.
Peuplement des nucléi
Le nourisseur est rempli au tiers avec du sirop.
Recherche d’un cadre avec une cellule royale qui pourra être extraite facilement.
Les abeilles sont chassées dans les ruchettes de l’éventail au moyen d’une balayette à abeilles. En aucun cas les cadres ne doivent être secoués au risque de tuer les nymphes de reine.
La cellule la plus à gauche peut convenir.
La partie correspondant au cadron est découpée. Elle contient du miel, du pollen et du couvain qui permettra de fixer la nouvelle petite colonie.
Le cadre est ensuite replacé dans une ruchette de l’éventail car il contient encore beaucoup de cellules royales.
On fixe la gaufre avec des élastiques.
Le cadre contenant la cellule royale est placé en seconde position derrière le nourrisseur. Il sera encadré de deux cadres bâtis.
On complète par les abeilles qui vont élever la cellule royale après avoir enlevé le nourrisseur pour éviter de faire tomber les abeilles à l’intérieur.
Le nourrisseur est remis en place.
Le mini-plus est fermé.
L’entrée est obstruée et le mini-plus sera placé 48 heures dans l’obscurité totale avant d’être installé dans le rucher…
Sur un autre exemple la cellule royale est incluse dans un cadron déjà bâti. Mais la présence de couvain est nécessaire pour installer la jeune colonie.
Cette façon de peupler un nucléi n’est bien sûr pas la seule.
Elle est simplement adaptée à la situation présente (abeilles bien orphelines possédant déjà des cellules royales operculées).
Photos : Michel AYEL ; commentaires : Marc FOUGEROUSE ; mise en page, mise en ligne : Véronique SIMEON