Mise en hivernage
De cette séance dépend beaucoup la saison à venir…
- Vérifier la ponte des reines.
- Lutte contre le Varroa : pose des lanières Apivar.
- Centrer les colonies et les partitionner si nécessaire.
- Réunir ou éliminer les colonies faibles
- Réduire les entrées et parfaire l’isolation.
- Pesée des ruches (à refaire vers le 15 octobre). Nourrir
L’exposé de début de séance a été copieux : la position debout est fatiguante !
La pesée
Formation des opérateurs et mise en pratique. Ruche dadant 10 cadres 34 kg au 15 octobre. Ruche partitionnée 30 kg.
Lutte contre le varroa
Au rucher école traitement à l’APIVAR ; 2 lanières par ruche et 1 lanière par ruchette.
Attention : Laisser les lanières 12 semaines et non 6 comme indiqué sur le sachet.
Faire le traitement dès que la récolte est faite car la future ponte qui produira les abeilles d’hiver sera moins infestée. Ce qui donnera une population plus nombreuse et ainsi un meilleur démarrage printanier.
Les lanières doivent être placées au contact du couvain, au premier tiers avant. On écarte légèrement les cadres et on plante la pointe dans le haut du cadre.
La colonie étant bien centrée les lanières sont placées après les cadres 4 et 6.
Un complément de traitement à l’acide oxalique en l’absence de couvain sera effectué en décembre lorsque la nuit suivante ne sera pas trop froide :10 à 12 degrés, avec un enfumage léger.
Cellule mycosée.
L’observation est à noter sur le toit de la ruche.
Une nymphe morte sur la planche d’envol à été éliminée par les abeilles.
Équilibrage des provisions
Une colonie qui a stocké trop de provisions voit la ponte de la reine freinée par manque de place.
On va échanger des cadres de miel lourds contre les cadres vides d’une colonie trop légère.
Ce cadre endommagé avec un beau couvain sera placé en rive de couvain pour être changé au printemps prochain lorsque la grappe l’aura abandonné.
Ce cadre avait servi à l’élevage de couvain de mâles pour attirer les varroas et les éliminer ensuite (voir journée technique) . Il va compléter les provisions de la colonie en manque de provisions.
Un cadre vide est placé en bordure du couvain afin de donner de la place à la ponte de la reine.
Lors de cette séance on observe quelques abeilles aux ailes atrophiées. C’est la manifestation d’une forte infestation de Varroas.
La flèche montre une abeille portant un varroa sur son thorax.
Dans le cercle l’abeille marquée d’une tache jaune est allée butiner des gueules de loup (linaire) qui lui ont appliqué cette pastille de pollen jaune ( à ne pas confondre avec une reine marquée en jaune).
Réduire les entrées
Pour éviter l’intrusion de souris ou autres bêtes parasites. Réducteur traditionnel qu’il faut fixer par deux pitons.
Réducteur Nicot.
Les dégats de la fausse teigne
Cette ruche vide d’abeilles a été oubliée au début de l’été. Voici ce que l’on a découvert en enlevant le couvre cadre.
Ce cadre a été entièrement détruit.
Les larves de fausse teigne ont entièrement consommé cire et pollen.
Les petites pelotes noires sont les excréments des larves et les filaments sécrétés par elles forment une trame qui les protège et les isole.
Les nombreux cocons vont laisser échapper après la nymphose un papillon qui pourra pondre dans d’autres cadres.
La larve fuit la lumière et cherche à se protéger dans la première fente venue. Éventuellement elle peut ronger le bois des ruches.
Un grattage des cadres et corps puis un petit coup de brûleur permet de réhabiliter le matériel sans inconvénient.
Pour protéger les cadres de la grande et de la petite fausse teigne il suffit de les stocker non confinés, bien aérés (cheminée de hausse ouverte en bas et en haut – attention aux souris).
Un imago prêt à s’envoler.
Idéalement les cadres de corps sont conservés dans de vieux congélateurs dans lesquels ont fait brûler régulièrement une mèche soufrée qui détruit larves et nymphes mais pas les œufs.
Conclusion de la séance
La sécheresse à suspendu la ponte de la reine par manque de nectar et de pollen. Le lierre va fleurir dans une quinzaine de jours. Cela permettra peut être une reprise .
On peut stimuler la ponte de la reine avec un sirop léger 50/50 à petites dose fréquentes : idéalement un verre de sirop par jour. Pratiquement deux fois 500 ml par semaine.
Ne pas hésiter à partitionner les petites colonies avec des isolants styrodur + multicouche qui donnent de très bons résultats.
Texte : Marc FOUGEROUSE ; Photos : Michel AYEL ; Mise en page, mise en ligne : Véronique SIMEON