Suivi des essaims et marquage des reines
Ces trois essaims, constitués par la méthode de l’éventail, contiennent maintenant une jeune reine en ponte. Si leur développement est suffisant, c’est à dire 3 ou 4 cadres de couvain il est nécessaire de les transvaser en ruche afin que la ponte de la reine se poursuive et que la colonie soit assez populeuse avant l’hivernage.
Cette année avec la sécheresse les abeilles n’ont pas pu trouver tout le pollen nécessaire au développement du couvain, il n’occupe qu’une petite partie du cadre.
Par contre la miellée d’acacia peu stimulante pour la ponte a chargée les cadres en miel.
Attention pour que les essaims puissent passer l’hiver il faut qu’il y ait suffisamment d’abeilles.
Deux solutions :
- transhumer immédiatement en montagne
- nourrir en stimulant 2 à 3 fois par semaine à raison de 400 gr de sirop dilué : 50% sucre et 50% eau.
Les essaims coincés dans le miel récolté par les abeilles au moment de l’acacia doivent être débloqués en insérant un cadre bâti au milieu du couvain (un cadre lourd en miel peu être retiré).
Ici un essaim encore trop faible, qui ne comporte que deux cadres de couvain, est laissé en ruchette jusqu’à la prochaine séance au rucher école.
L’essaim qui se trouve dans la ruchette est suffisamment développé pour être mis dans une ruche.
Il est placé derrière et la ruche vide est installée à sa place.
Les cadres seront replacés dans le même ordre que dans la ruchette.
Un cadre bâti est ajouté au milieu du couvain. On complétera sur les cotés par des cadres bâtis, des cires gaufrées et des cadres de miel.
Les abeilles qui restent dans la ruchette sont rassemblées et vidées sur les cadres de la ruche.
Un nourrisseur sera installé pour permettre un nourrissement stimulant.
Marquage d’une reine. La jeune reine a été trouvée dans l’essaim. La solution choisie est de la mettre dans une cage à reine pendant le transfert de l’essaim dans la ruche.
La reine est ensuite marquée en blanc, la couleur de l’année.
Elle est replacée ensuite dans la cage afin de la laisser sécher.
Puis elle est introduite doucement entre les rayons.
Autres outils pour capturer et marquer la reine : la pince qui permet la capture de la reine sans la saisir avec les doigts. La boite à piston qui permet le marquage et le séchage sans manipulations.
Contrôle de la miellée et « débriefing » de la séance
Par manque de place pour stocker les hausses (encombrement de la miellerie), la récolte est reportée à la prochaine séance au rucher école.
La visite va consister à réorganiser les cadres de hausse en ayant soin de placer une hausse vide au dessus du corps de ruche et les autres au dessus suivant leur degré de maturité.Ci-contre une hausse partiellement bâtie et qui contient du miel d’acacia.
Les hausses pleines sont stockées en évitant d’écraser des abeilles. La hausse supérieure placée sur le toit a conservé le couvre cadre, elle contient aussi les abeilles qu’il n’est pas nécessaire de chasser. La deuxième hausse peut être placée verticalement.
Ce très beau cadre sera placé sur le coté et les cadres de rive moins chargés seront placé au centre. Cela optimise le remplissage des hausses si l’on n’en dispose pas d’un nombre suffisant.
Ensuite on résume la séance et chacun peut poser des questions ou apporter un témoignage.C’est l’occasion de tirer des leçons de certaines erreurs.
Un point important est évoqué concernant la suppression des cellules royales en prévention de l’essaimage.
Lorsque les cellules royales sont operculées, il est trop tard, l’essaimage se produira ou s’est déjà produit.
Il est alors préférable de faire un éventail.
Les cellules royales qui sont élevées à partir du couvain d’ouvrières sont des cellules de sauvetés qui indiquent une colonie sans reine.
La suppression de toutes ces cellules rend la ruche définitivement orpheline.
Photos : Michel AYEL ; commentaires : Marc FOUGEROUSE ; mise en page, mise en ligne : Véronique SIMEON