Mise en hivernage
Les ruches qui étaient en transhumance estivale au col des Pradeaux sont de retour au rucher Louis Michel.
Les hausse de la miellée de montagne ont été extraites.
La récolte a été abondante : d’abord de toutes fleurs puis dans une seconde phase avec beaucoup de miellat de sapin.
La dégustation de ce second miel nous permet de le classer en miel de forêt (miel de montagne sapinée).
Présentation de la séance
Il s’agit de contrôler toutes les colonies afin de les préparer à passer dans de bonnes conditions la période hivernale. C’est déjà la préparation de la prochaine saison apicole.
Les abeilles qui naissent actuellement sont celles qui vont passer l’hiver et élever les premiers couvains lors du démarrage printanier. Il est donc essentiel de favoriser cette phase du cycle biologique de la colonie.
Les planchers grillagés peuvent être réduits dès maintenant et avant la reprise de ponte en Janvier.
Visite de l’essaim d’une élève
Le couvre cadre transparent permet de se rendre compte de l’état de la colonie sans la déranger.
La grappe est bien centrée et la colonie a occupé huit cadres durant la saison. Seuls deux gaufres n’ont pas été construites. Les autres (cadres neufs) ont été incorporés pour permettre le développement du couvain malgré une forte miellée qui avait tendance à bloquer les petites colonies constituées tardivement.
Le premier cadre est posé sur le support, le second est plein de miel.
On distingue très bien le miel de fleurs de montagne en périphérie et le miel de sapin au centre aux opercules plus claires.
Pour évaluer la quantité de miel on peut considérer qu’une surface de miel operculée des deux cotés de la taille d’une main moyenne pèse environ 1/2 kg.
Sur ce cadre il y en a trois kilogrammes.
Un cadre bien pondu avec en bordure du pollen orange frais.
Cette colonie sur quatre cades de couvain doit pouvoir passer l’hiver.
Une partition isolante pourra avantageusement remplacer les deux cadres gaufrés.
Pesée des ruches
Une ruche dadant 10 cadres doit peser environ 34 kilos au 15 octobre (32kg s’il s’agit d’un essaim sur trois cadres de couvain).
Ici l’estimation manuelle est peu fiable.
Le peson donne une mesure exacte qui permettra de ne plus intervenir durant tout l’hiver.
Les colonies trop lourdes pourront être ponctionner.
Les colonies trop légères seront nourries.
Pour l’instant il est trop tôt pour compléter les provisions.
Le nourrissement stimulant est préférable car il permet de relancer la ponte de la reine afin d’étoffer la population hivernante.
Sur ce cadre trop de miel ne permet pas une extension de la ponte.
Si la ruche est trop lourde il faut enlever les cadres en bordure de couvain et les remplacer par des cadres bâtis avant de nourrir un peu.
Réduction de l’entrée pour éviter que les souris se mettent au chaud pendant l’hiver.
Visite de l’essaim élevé dans une hausse. La reine se trouvait dans la hausse lorsqu’elle a été séparée du corps de ruche lors d’une récolte au chasse abeille.
Elle a passé l’été en plaine et se trouve bien légère. Néanmoins elle sera hivernée après nourrissement.
Traitement anti varroa
Deux inserts par colonie (un seul pour les essaims), placés au contact du couvain vers l’avant de la ruche là ou la grappe hivernante s’installera.
Il faut souvent écarter légèrement les cadres pour glisser l’insert qui sera enlever au bout de 8 semaines pour éviter l’accoutumance des varroas à l’Amitraze.
Un traitement à l’acide oxalique, en hiver pendant la période sans couvain, permettra de parfaire l’éradication.
Ici l’insert est fixé dans le miel du haut du cadre grâce à l’ergot.
Isolation de la colonie
Un isolant de type STYRODUR de 2 cm doit être maintenu été comme hiver.
Ici des abeilles sauvages se sont installés sur le bord de l’isolant. Le berceau est construit en terre et la larve devra attendre le printemps pour éclore.
Partitionner
Les deux cadres à droite ne sont pas construits, cette colonie est plus faible.
Pour éviter les déperditions de chaleur et ainsi favoriser le développement du couvain il faut mettre un isolant à la place de ceux ci.
Cet isolant doit toucher au couvre cadre ; par contre il peut rester de l’espace dans la partie basse (un styrodur découpé à 45 cm convient très bien.
D’une manière générale il y a toujours avantage à partitionner les colonies qui ont moins de quatre cadres de couvain lors de la mise en hivernage.
Dégâts de la fausse teigne
Dégâts de la fausse teigne dans une ruchette dépeuplée.
Dès la disparition des abeilles les larves de fausse teigne se nourrissent de la cire et du pollen. Ensuite elles s’enferment dans un cocon pour la nymphose.
Un simple grattage permet généralement de réhabiliter le matériel.
Une larve de fausse teigne (particulièrement recherchée pour la pêche à la truite).
Visite des essaims
Visite des essaims qui ont été faits sur les ruches en transhumance.
Certains sont bourdonneux et doivent être réunis.
Celui-ci est réussi il est transféré en ruche afin de lui donner plus d’espace.
On aperçoit au centre un morceau de papier aluminium qui a servi à introduire une cellule royale dans cette ruchette.
Cette ruchette est bourdonneuse : quelques cellules de mâle pondues par des ouvrières.
D’une façon générale ruches et ruchettes sont très pourvues en provisions.
Pour des raisons de commodité nous ne procédons pas à une récolte de cadres de corps.
Les besoins de nourrissement cette année seront donc très faibles.
Photos : Michel AYEL ; commentaires : Marc FOUGEROUSE ; mise en page, mise en ligne : Véronique SIMEON