Visite de printemps au rucher école Louis Michel de Savigneux
La visite de printemps est la première de la saison. Elle ne doit pas être effectuée si la température n’est pas suffisante alors que l’envie d’ouvrir les ruches, après ce long hiver, est grande. Si les conditions sont limites il ne faut pas y passer trop de temps (la recherche de la reine peut être reportée).
Le rucher école Louis Michel exposé plein sud, bien protégé des vents par un rideau d’arbres et d’arbustes est particulièrement bien adapté à l’accueil de nombreux stagiaires. Il a été entretenu et préparé à cet effet. La température est d’au moins quinze degrés et il n’y a pas de vent.
La promotion 2015/ 2016… avec les instructeurs : Marc Fougerouse et Jean Louis Perdrix respectivement 5ème et 4ème au premier rang à partir de la droite.
Mais les séances du rucher école sont aussi ouvertes à tous les membres du syndicat donc le nombre de participants est beaucoup plus important.
Pour faire face à ce nombre croissant de participants il a été nécessaire de mobiliser une belle équipe de moniteurs.
De gauche à droite : Dominique Badoil, Jean Louis Perdrix, Marc Fougerouse, Philippe Simon, Emmanuel Rolle, Fabrice Douay, Bertrand Defouilhoux, Gilles Toninato et Jean Claude Damezet
Description du déroulement de la séance :
Lors de la première séance il est parfois nécessaire d’apporter de l’aide pour vêtir la voilette.
Après s’être répartis dans les huit ateliers les stagiaires assistent à l’allumage de l’enfumoir qui n’est pas aisé pour les débutants.
Pour plus de détail : voir ce chapitre et celui là sur le site.
Une poignée d’herbe bien sèche au fond de l’enfumoir pour servir de mèche.
On craque une allumette bien enflammée sur cette herbe.
Une grosse poignée par dessus sans tasser jusqu’à ce qu’elle produise une grosse fumée.
Ensuite on tasse et on complète par une poignée d’herbe verte par dessus pour produire une fumée froide.
Avant d’ouvrir la ruche il faut enfumer.
Le bec de l’enfumoir doit être placé contre l ‘entrée de la ruche.
C’est le pouce qui pousse le soufflet sinon l’enfumage sera imprécis.
Quelques bouffées de fumée froide permettent d’avertir les abeilles de notre arrivée et les placent en état d’accepter les perturbations occasionnées.
Du côté le moins populeux, avec le lève cadre, on écarte les têtes de cadres afin d’en extraire un sans « frotter' »les abeilles.
Le plus souvent le cadre de rive est un vieux cadre généralement peu chargé en miel que l’on pourra éliminer.
Le remplacement de deux cadres usagés chaque année par des cire gaufrées permet de prévenir l’essaimage et d’améliorer l’état sanitaire de la colonie. Leur insertion habile au cœur du nid permet la stimulation de la ponte ainsi que la rotation des cadres.
Examen des cadres :
le vieux miel operculé est en haut à gauche, Le pollen frais de noisetier et de saule est en dessous. Nous sommes à proximité du premier cadre de couvain. Ce cadre fait parti du volume occupé actuellement par la grappe.
Un cadre de couvain operculé. On y distingue trois zones de ponte concentriques.
On aperçoit les œufs au fond des cellules ainsi que des jeunes larves dans la gelée royale.
Une cire gaufrée est introduite en remplacement d’un vieux cadre.
Elle est placée après le cadre de pollen car il n’y a pas encore quatre cadres de couvain.
Dans quelques jours lorsque la grappe aura grandie elle sera étirée par les abeilles cirières. Ce sera le moment de l’introduire au centre du couvain.
Dans la colonie suivante la reine est repérée, elle n’est pas marquée. Il s’agit donc d’une reine née pendant la saison 2015.
Elle est placée dans le piston ou elle sera en sécurité pendant la visite.
La reine est marquée en bleue, couleur de 2015, année de sa naissance puis relachée sur la grappe.
Les informations concernant cette colonie sont notées sur le toit afin d’être prise en compte lors de la prochaine visite dans quinze jours.
Le 19/3 2 cadres de couvain et reine marquée en bleu.
Cette colonie n’est pas très puissante mais devrait être prête à temps pour la miellée car la reine est jeune.
Ensuite c’est la visite des mini-plus utilisés pour la fécondation et la conservation des reines destinées à remplacer des reines défaillantes ou à constituer des essaims artificiels en prévention de l’essaimage naturel.
Les cadres des mini-plus ont la taille de la moitié des cadres de hausse et peuvent être assemblés pour faire un cadre de hausse.
Ces cadres ont des épaulements pour avoir l’écartement adéquat.
Un des mini-plus a été oublié lors de la distribution de sirop, les abeilles sont morte de faim.
On voit leur position caractéristique, la tête dans les alvéoles.
Les abeilles mortes sont accumulées sur le fond.
Les stagiaires sont regroupés pour assister à la réunion d’une colonie orpheline avec sa voisine.
C’est la meilleure façon de profiter des dernières ressources de cette colonie.
La ruchette de droite est orpheline, dans sa voisine la reine a été trouvée.
Elle a été mise en cage pour éviter qu’elle soit perdue ou écrasée lors des manipulations.
Une ruche vide est positionnée entre les deux ruchettes. Elle recevra les deux colonies.
Les cadres de la ruchette qui avait une reine sont transférés au centre de la ruche en conservant leur position et sans trop perturber la colonie.
Les abeilles restées sur les parois de la ruchette sont versées sur les cadres et la reine est libérée entre les cadres.
Les cadres de la ruchette orpheline sont secoués devant la ruche afin de bien stresser les abeilles qui rejoindront progressivement leur nouvelle demeure et seront bien acceptées.
Certains cadres contenant des provisions seront conservés.
Cadre de ruche orpheline bourdonneuse avec du couvain, de mâle réparti sur tout le cadre.
Couvain de mâle pondu par une reine non fécondée, le couvain compact est à gauche du cadre.
Cadre stocké pour l’hiver attaqué par la fausse teigne.
Pour lutter contre la fausse teigne on fait brûler une mèche de souffre dans le vieux congélateur de stockage.
Pour ne pas risquer d’enflammer les cadres le souffre est placé dans un récipient contenant du sable.