Promotion 2018 : Les stagiaires du rucher-école Louis Michel et leurs professeurs
Les stagiaires sont répartis en 4 groupes autour des animateurs : Gilles Toninato, Jean-Louis Perdrix, Philippe Simon et Marc Fougerouse.
Programme de la séance :
Allumage de l’enfumoir,apprendre à manipuler les cadres, préparation des ruches à la miellée et prévention de l’essaimage.
Jean-Louis et Marc sont venus en début de semaine visiter les ruches car à cette époque de l’année les colonies sont en phase d’élevage et une visite hebdomadaire est essentielle.
Allumage de l’enfumoir
L’allumage de l’enfumoir est l’opération essentielle dont dépend la visite des ruches.
- placer au fond de l’enfumoir une poignée de vieux foin sec et jaune qui servira de mèche
- craquer une allumette
- mettre au dessus sans tasser une deuxième poignée plus consistante tout en activant le soufflet pour ne pas éteindre la mèche
- tasser progressivement jusqu’à obtenir une fumée abondante.
- quand l’enfumoir est bien allumé, mettre une autre poignée de foin serrée
- si nécessaire, ajouter des granulés de luzerne pour un travail long et une autre poignée de foin.
- terminer par de l’herbe fraîche pour condenser les goudrons et rafraîchir la fumée.
- Après un temps d’utilisation tasser le tout au fond de l’enfumoir et rajouter du combustible si nécessaire.
Prévention de l’essaimage
Afin d’accéder au corps de ruches il n’est pas utile de refouler les abeilles présentes dans les hausses, il est même conseillé de les y conserver afin de ne pas surpeupler le corps et de ne pas trop désorganiser la colonie.
La hausse est enlevée puis posée en sur le toit renversé afin de ne pas écraser les abeilles.
Les têtes des cadres sont décalées pour pouvoir en extraire un premier sans mouliner les abeilles.
Il s’agit de la visite d’une ruche qui le 31 mars avait quatre cadres de couvain, la reine avait été marquée en jaune.
Le 17 avril une gaufre G1 placée en position 2 derrière le cadre de pollen à été insérée I, après que les abeilles l’aient étirée, au cœur du couvain , Une autre gaufre G2 à remplacé un cadre de miel M sur le bord et une hausse H à été posée.
Aujourd’hui nous devrions trouver les deux cadres de pollen P ainsi que le cadre inséré G1 tous les trois occupés par du couvain soit sept cadres de couvain.
Après avoir retiré un premier cadre pour donner de l’aisance à la visite tous les cadres de couvain sont inspectés et les ébauches de cellules royales sont inspectées. Ici un œuf vient d’être pondu.
Cette colonie manquant de place a démarré le processus d’essaimage.
Cette cellule royale vient d’être operculée avec présence de la reine à proximité (marquée en jaune).
Toutes les cellules royales devront être détruites sans exception et la ruche devra être agrandie.
Une autre visite du même type sera nécessaire dans huit jours au plus tard.
Organisation des cadres du corps de la ruche après la visite.
Les cadres de pollen P sont maintenant occupés par du couvain C ainsi que la gaufre G1 et la gaufre G2 fraîchement étirée est placée au cœur du couvain, elle sera pondue rapidement par la reine.
La colonie a maintenant sept cadres de couvains, bientôt huit. Elle sera prête pour la miellée. Peut être devra t’elle être ponctionnée afin de la contenir.
La première hausse est pleine de miel, il faut en ajouter une deuxième hausse afin de prévenir l’essaimage.
Visite de la hausse : couvain et cellules de mâles. Il n’y a pas de cellules royale.
Si la récolte est prochaine on peut détruire le couvain de mâles : les abeilles feront le ménage.
Pose d’une deuxième hausse vide par dessous.
On note sur le toit de la ruche ce qu’on a fait : la 21 avril, 7 cadres de couvain, insertion d’un cadre neuf, pose d’une seconde hausse et cellules royales détruites.
Dans huit jours il faudra visiter le corps afin de vérifier si la velléité d’essaimage a disparu.
Récolte des trappes à pollen
Le plancher trappe à pollen est autoportant.
Le pollen frais est récupéré dans un tiroir grillagé ou il est ventilé et perd un peu d’humidité.
Il sera rapidement congelé.
La récolte se fait deux ou trois fois par semaine et aujourd’hui on observe surtout du pollen de pissenlit de ravenelle ou de colza et de fruitiers sauvages.
Texte : Marc FOUGEROUSE ; Photos : Dorothée DAUNE ; Mise en page, mise en ligne : Véronique SIMEON