Comme lors de chaque séance au rucher école, avant de répartir les participants en groupe de travail, les consignes à propos du déroulement de la séance ainsi que le contenu de celle ci sont précisés.
C’est l’occasion de bien se placer dans le contexte saisonnier actuel.
Une petite photo souvenir des stagiaires de la cession 2018/2019 avec les animateurs.
Le rucher école de la Sauvade permet d’accueillir jusqu’à cinq groupes de stagiaires sans se géner.
Sa situation exceptionnelle permet de pratiquer l’apiculture même lorsque les vents sont soutenus.
Si tout le monde est discipliné, huit observateurs par groupe peuvent aisément profiter de la séance.
Il n’est toutefois pas inutile de rappeler la technique d’allumage de l’enfumoir.
- Mettre un peu de foin au fond de l’enfumoir. Il va servir de mèche.
- Allumer la mèche.
- Ajouter une petite poignée de foin sans la tasser tout en actionnant le soufflet pour obtenir un bon foyer enflammé.
- Actionner le soufflet pour bien enflammer tout le foin.
- Rajouter du combustible en quantité sans étouffer la flamme puis tasser progressivement tout en attisant le foyer.
- Ajouter éventuellement des granulés de luzerne pour un travail qui va durer ; Sinon rajouter régulièrement du combustible.
- Bloquer les granulés par un peu de foin.
- Enfin rajouter une poignée d’herbe verte pour rafraîchir les fumées et condenser les goudrons.
Toujours lire les informations laissées lors de la précédente visite.
Cette colonie a une reine de 2017 marquée en jaune.
Lors de la première visite elle avait trois cadres de couvain.
Un cadre gaufré a été placé en bordure du nid en remplacement d’un vieux cadre. Il est certainement aujourd’hui occupé par la grappe.
Il n’est pas inutile de rappeler qu’il doit toujours y avoir sous le toit de la ruche, été comme hiver, un isolant efficace.
Technique de l’enfumage :
Il ne s’agit pas d’enfumer les hirondelles !
Après avoir envoyé plusieurs bouffées de fumée froide par l’entrée de la ruche il faut avertir les abeilles lorsque l’on découvre le dessus.
La quantité de fumée dépend de ce que l’on attend :
De près, préférer une petite fumée mesurée.
De plus loin on peu enfumer plus fort et plus globalement.
Cette technique n’est pas innée. Elle s’acquière par l’expérience et l’observation. C’est sans doute un des fondamentaux de la pratique apicole.
Un autre consiste à savoir extraire les cadres :
Il est essentiel de ne pas faire frotter les cadres couverts d’abeilles les uns contre les autres quand on les retire :
Écrabouillement assuré d’abeilles et peut être même de reine.
Avec le lève cadre il faut écarter les cadres voisins avant d’extraire le cadre choisi (cette technique fera l’objet d’une pratique lors d’une prochaine séance).
Le premier cadre occupé par la grappe est un cadres de pollen et de nectar. Il reste des provisions dans le coin supérieur à l’arrière de la ruche.
On observe ici l’effet de la fumée sur les abeilles : elles se gorgent de miel.
Oeufs de moins de 3 jours. | Jeunes larves nourries à la gelée royale. |
Larves plus âgées de couleur blanc nacré recouvertes de jeunes abeilles nourrices de race noire peu métissées.
Dans la hausse … les premières gouttes de nectar.
Dans la hausse, retirer 2 cadres bâtis en position 3 de chaque côté …
…pour les remplacer par des cadres gaufrés.
Cela permet d’étoffer la réserve de cadres et surtout de donner l’occasion aux jeunes abeilles cirières de satisfaire leur besoin. Cela participe à la prévention de l’essaimage naturel.
Cette opération doit être effectuée avantageusement avant la pose des hausses, lors des travaux d’hiver.
Ce cadre de cire gaufrée est étiré par les abeilles.
Il appartient donc maintenant au volume occupé par la grappe.
Il pourra être inséré au cœur du couvain sans préjudice à la régulation thermique. La reine dans de bonnes conditions de miellée le pondra rapidement et en entier.
Si la cire gaufrée est de bonne qualité les abeilles l’acceptent sans problème et l’étirent parfaitement.
On n’insère un tel cadre au cœur du couvain que lorsque la grappe a atteint un développement d’au moins quatre cadres au printemps.
Peu de temps après la ponte de la reine peut être constatée sur le cadre entier.
Exercice :
Où est la reine ?
– Facile, la première est marquée !
– Celle ci aussi !
– C’est moins évident dès qu’il y a plus de monde…. Surtout si elle n’est pas sur ce cadre.
La façon de tenir un cadre pour l’observer aisément est à acquérir rapidement.
Joli cadre de couvain sur cadre étiré et inséré depuis peu.
Un autre sur le même modèle.
L’insertion d’un cadre neuf, outre de stimuler la ponte, permet aussi d’éclater un nid à couvain trop coincé dans un excès de provisions.
Nourrissement d’un nucléï au moyen d’un cadre nourrisseur.
Il faut bien penser à mettre des flotteurs dans le nourrisseur pour limiter les noyades.
Importance d’avoir le lève cadre toujours à portée de main. La poche à mètre est idéale pour cela. | Cela devient rapidement un réflexe et présente l’avantage de ne pas perdre cet outil essentiel. |
Lors de la séance une colonie bourdonneuse à été découverte. Elle n’est pas assez puissante pour mériter une tentative de remérage.
Elle sera donc réunie aux colonies voisines. La technique utilisée sera celle du secouage.
Les cellules d’ouvrières sont pondues par les ouvrières d’oeufs non fécondés.
Ils donnent naissance à des bourdons. Les cadres de miel et de couvain seront conservés et confiés à d’autres colonies.
Il n’y a aucun couvain femelle et la ponte est lacunaire.
Les abeilles sont secouées au fond de leur ruche et tous les cadres sont retirés. | On supprime les support de la ruche et on éloigne le corps de ruche de son emplacement d’origine. |
Une piste d’atterrissage permet éventuellement de faciliter l’opération si la température est un peu fraîche.
Cette opération est effectuée en fin de séance car elle provoque quelques désordres dans le rucher.